• (1/3) http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/11/12112012Article634882967527254607.aspx

    (2/3) http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/11/13112012Article634883769681491654.aspx

    (3/3) : Les trois avenirs possibles http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/11/14112012Article634884724866499041.aspx

    début : 

    Les responsables du système éducatif et les chercheurs s’accordent aujourd’hui sur le constat d’une baisse importante des performances en calcul dès la fin d’école primaire. Le système scolaire français arrivera-t-il à retrouver les performances d’antan ? Cela dépend de l’analyse qui est avancée des raisons de cette baisse.

    Un premier objectif de ce texte est de montrer, à partir d'une analyse des données conduisant au diagnostic d’une baisse brutale des performances à partir des années 1990, que la pédagogie des nombres doit être repensée dès l’école maternelle ; elle nécessite même une véritable refondation ; un simple replâtrage de tel ou tel aspect des pratiques pédagogiques actuelles, serait inefficace. Et cette refondation doit être celle de la culture pédagogique au sens où l’école maternelle doit renouer, concernant les apprentissages numériques, avec la culture pédagogique qui était la sienne depuis 1923 environ et jusqu’en 1986. En effet, il sera montré qu’au niveau de l’école maternelle et du début de l’élémentaire, c’est pour l’essentiel la continuité qui prévaut entre 1923 et 1986. Entre ces deux dates, il y eut bien la réforme de 1970, celles des « mathématiques modernes », mais elle n’a pas créé la rupture que certains croient : ce qui apparaissait fondamental aux pédagogues avant 1970, est resté traduit dans les pratiques après cette date. En revanche, après la publication en 1986 d’une circulaire concernant l’école maternelle, les élèves se sont mis à apprendre en France comme aux États-Unis, un pays qui ne possède pas d’institution équivalente à notre école maternelle et dont la langue, l’anglais, favorise bien mieux l’accès au nombre que la nôtre. Cette circulaire était signée Jean-Pierre Chevènement mais, en l’occurrence, il a agi à rebours de ce qu’il croyait faire. Les conséquences de ce basculement doivent être reconsidérées aujourd’hui.

    Un second objectif est de montrer qu’un autre changement politique s’impose aujourd’hui : il faut que, concernant la pédagogie des apprentissages numériques à l’école (et probablement dans d’autres domaines), le ministère rompe avec un mode de gestion plus soucieux de diffuser les supposées « bonnes pratiques », instituant ainsi une sorte de pédagogie officielle, que d'outiller les enseignants sur les plans historiques, conceptuels, techniques et réflexifs. La reconstitution d'une culture pédagogique des premiers apprentissages numériques est une condition nécessaire pour que les enseignants aient des pratiques pédagogiques adaptées à leurs élèves.

     

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  • http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/09/18092013Article635150858806829907.aspx

    début : 

    Lorsqu’une évaluation des performances scolaires montre que les lignes ont bougé dans un sens ou un autre, avant de se réjouir ou se désoler, le premier réflexe doit être d’en examiner les épreuves. Concernant les nombres, la récente étude la DEPP montre qu’entre 1997 et 2011, les élèves rentrant au CP ont progressé dans deux taches : écrire la suite des nombres dans l’ordre et reconnaître parmi plusieurs propositions d’écritures chiffrées, celle d’un nombre prononcé. Elle ne montre que ça et il n’est pas sûr que ce soit une bonne nouvelle.

    Pour comprendre ces résultats, il faut revenir au tournant pris en 1986 quand de nouveaux programmes pour la maternelle ont amorcé une profonde rupture dans la façon d’enseigner les nombres à l’école. Avant 1986, sous l’ère piagétienne de notre école, ni le comptage, ni la lecture, ni l’écriture des nombres n’étaient enseignés à l’école maternelle. En revanche, depuis 1986, le temps consacré à ces apprentissages est de plus en plus long. Or, une autre étude de la DEPP (Roche, 2008) a mis en évidence qu’après le tournant de 1986, en une douzaine d’années, les performances en calcul des élèves de CM2 se sont effondrées. En fin d’école primaire, les élèves ayant appris avec les divers programmes publiés depuis 1986, calculent beaucoup moins bien que ceux ayant appris avec les programmes de 1970 (ceux de l’ère piagétienne). Il s’agit d’un phénomène bien étrange : en commençant leurs apprentissages numériques bien plus précocement, les élèves d’après 1986 calculent très mal en fin d’école primaire.

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  • http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2013/05122013PisaRBrissiaud.aspx

    Début : 

    "Ne serait-ce pas parce que les performances en calcul sont aujourd'hui extrêmement dégradées dès le CM2 que, 4-5 ans plus tard, chez les élèves d'âge PISA, les performances en mathématiques ne sont pas ce qu'elles devraient être ?" Rémi Brissiaud, chercheur à Paris 8, attire l'attention sur l'enseignement des maths et particulièrement l'usage de la file numérique. Pour lui, "pour espérer un futur redressement, il n'y a pas d'autre solution que de revenir aux causes de l'effondrement qui s'est produit en CM2". Autrement dit changer en profondeur l'enseignement des maths au primaire.

    Les résultats de l'enquête PISA 2012 viennent de sortir : ils sont très mauvais pour les élèves français. Comme toujours, les causes d'un tel phénomène sont vraisemblablement plurielles mais il y a une cause qui commence à être bien documentée et sur laquelle il faut revenir : les performances en calcul des élèves de CM2 français étaient bonnes en 1987 mais elles se sont effondrées entre 1987 et 1999. L'étude de la DEPP qui le prouve, menée par Thierry Rocher, a été publiée en décembre 2008 . Elle était disponible bien avant, mais elle est « restée dans les cartons » : Xavier Darcos était alors ministre et cela n'entrait dans son plan de communication que les enfants aient été performants en 1987, près de 20 ans après Mai 68. Depuis 1999, les performances stagnent à un très bas niveau. Parler d' « effondrement » ne relève en rien d'une rhétorique catastrophiste : entre 1987 et 1999, la moyenne des performances des élèves de CM2 a baissé de 66% de l'écart-type initial ! Or, il est légitime de s'inquiéter à partir de 20% et, dans d'autres enquêtes du même type, une année d'apprentissage correspond à environ 50%. Ainsi, c'est plus d'une année d'apprentissage que les élèves de CM2 ont perdu entre 1987 et 1999.

     

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  • sous-titre :  Les réponses d'une expérimentation menée à l'échelle de la nation.

    Diaporama pour l'audition devant le comité scientifique de préparation de la Conférence nationale sur l'enseignement des mathématiques à l'école primaire et au collège.

    http://www2.ac-lyon.fr/etab/ien/ain/bourg2/IMG/pdf/Conference_Brissiaud_2012.pdf

     

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  • http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/03/16032012_RBrissiaud.aspx

    Début : 

    Devant la perspective de changements dans les programmes en maternelle, Rémi Brissiaud, maître de conférences de psychologie à l'Université de Cergy-Pontoise, revient sur les « premiers pas en mathématiques », sur les façons de les enseigner, et se livre à une analyse critique des recommandations de S. Dehaene.

    Mardi 13 mars, une conférence nationale sur l’enseignement des mathématiques à l’école et au collège s’est tenue à Lyon. Elle a été préparée par des auditions d’« experts » (dont l’auteur de ces lignes). Chaque audition a été prolongée par l’écriture d’un texte mis en ligne sur le site educmath[i].

    Dans leur contribution, Philippe Claus et Jean-Louis Durpaire[ii], inspecteurs généraux, écrivent qu’il conviendrait de réexaminer les « premiers pas en mathématiques ». Durant la conférence, l’un des deux organisateurs, Rémy Jost, également inspecteur général, s’est exprimé contre un changement des programmes pour l’école élémentaire, dans le souci d’assurer une certaine stabilité au cadre de travail des enseignants. Il considère en revanche que ceux de l’école maternelle doivent être revus. Des changements sont donc en vue à ce niveau de la scolarité. Mais dans quel sens ?

    Pour le savoir, il est instructif d’étudier le contenu d’une des interventions lors de la conférence : celle de Stanislas Dehaene, professeur au collège de France en neurosciences. En effet, elle portait pour l’essentiel sur les premiers apprentissages numériques et elle avait un statut spécial : ne pouvant se déplacer à Lyon, son intervention a d’abord été vidéoscopée lors de son audition à Paris, puis projetée à Lyon et simultanément mise en ligne sur le site educmath ; elle est donc facilement consultable aujourd’hui[iii].

    Il y parle beaucoup de l’enseignement du comptage mais sans préciser la façon dont il conçoit cet enseignement. Or les débats actuels, eux, portent sur cette question[iv] ; je commencerai donc par rappeler les deux principales façons d’enseigner le comptage (le comptage-numérotage et le comptage-dénombrement), avant d’analyser ce que recommande S. Dehaene.

    etc

    etc

    etc

    Sauvegarde : Télécharger « Brissiaud nombre à l'école maternelle mars 2012.rar »


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